Lors de sa déclaration finale après le sommet de Bruxelles, Nicolas Sarkozy, reprenant une idée lancée quelques jours auparavant par Eric Besson, le ministre de l'immigration .. et de l'identité nationale (!), a annoncé son désir de mutualisation des moyens pour assurer le retour des sans-papiers dans leur pays d'origine.
Ravi de voir que l'Union Européenne se penchait sur sa proposition faite conjointement avec le Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi (comme par hasard !), Nicolas Sarkozy demande à l'UE d'examiner leur demande: affréter des vols de retour communs (en terme clair, des charters) financés par l'agence Frontex, l'organisme chargé de la surveillance des frontières extérieures de l'Union.
Cette pratique « du retour » existe, mais on passerait du cas par cas actuel au stade « industriel » et régulier, avec un financement européen et non par les états concernés.
Même si le vice-président de la commission en charge de ces questions émet des doutes sur la politique « tout sécuritaire » de la France, il y a des jours où être français(e) n'est pas très confortable, et même pas du tout confortable!
Une réponse plus ferme de la commission aurait été bienvenue, mais l'expérience montre qu'à Bruxelles tout est long, recherche de compromis oblige. Mais finalement, c'est plus constructif que des annonces faites dans l'émotion médiatique, et non responsables !
C'est toute la politique migratoire qui est à revoir, collectivement dans l'Union Européenne, et non des renvois groupés dans des pays en guerre en foulant totalement la tradition française de terre d'accueil.
Viviane Boussier, référent MoDem Europe 78
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