Un des enjeux pour le département des Yvelines est de savoir concilier son développement urbain et économique avec la préservation de sa spécificité verte et rurale. Cessons de les opposer.
Le département des Yvelines, est constitué d’importantes zones agricoles (47%) et de forêts (30%). Il
compte deux des quatre parcs naturels de la Région IDF Ouest : une partie du Vexin et la Haute vallée de Chevreuse, éléments essentiels de notre patrimoine naturel.
Certains projets régionaux pilotés par l’Etat tels que définis à ce jour, font peser un risque fort sur le devenir des terres et de l’activité agricoles en particulier dans notre département. Il ne s’agit plus de raisonner simplement en termes de « sanctuarisation » des terres ni de s’attacher à une vision nostalgique du passé mais bien de proposer des solutions d’avenir pour notre agriculture fondées sur une mise en valeur des terres propres à améliorer la qualité de vie des Yvelinois.
Un autre enjeu d’importance pour notre département est le rééquilibrage des zones d’emplois, aujourd’hui de tailles inégales et mal réparties sur notre territoire. Arrêtons de tout concentrer autour des « portes de Paris ».
Notre département est fortement marqué par la présence de l’industrie automobile et dans une moindre mesure de l’aéronautique. De très nombreuses entreprises du secteur automobile sont implantées sur le département : grands constructeurs sur les sites de Poissy et de Flins, centres d’ingénierie à Guyancourt et Vélizy, équipementiers de rang mondial et de nombreuses PME/PMI agissant en tant que sous-traitantes. Si nous nous sommes opposés au projet de construction d’un circuit de Formule 1,coûteux et inutile, il est essentiel que la Région, au travers d’un plan de soutien des PME/PMI- TPE du secteur, contribue au renforcement de la filière automobile.
L’étendue de notre département et le développement encore inégal des transports en commun selon les territoires conduisent inéluctablement à une augmentation continue du transport routier. Agir rapidement sur la résorption de l’engorgement de la circulation, autre enjeu majeur pour notre département, exige des solutions alternatives et innovantes. Nous proposons le développement rapide des transports collectifs qui soulageraient le trafic routier et la valorisation du potentiel que représente la Seine pour la région au moyen d’un véritable « plan fluvial ».
C’est dans ce double objectif d’amélioration progressive mais durable de la qualité de vie de chacun et de recherche de solutions à court terme aux problèmes de tous les jours que nous entendons défendre plus particulièrement les 7 propositions suivantes sélectionnées parmi d’autres :
Mise en valeur des terres agricoles menacées
Préservons nos terres agricoles, en refusant l’urbanisation imposée dans le cadre des procédures O.I.N., Opération d’Intérêt National autour du plateau de Saclay et dans le secteur de
Seine Aval. Au contraire, favorisons le maintien de l’agriculture de proximité dans les Yvelines réputées pour la fertilité exceptionnelle de ses terres.
Développement de l’agriculture périurbaine
Etendons et aménageons des espaces d’agriculture périurbaine au service des consommateurs yvelinois, en mettant en place un plan volontariste pour encourager la collaboration entre
agglomération et monde rural. Ainsi, nous favoriserons la construction de fermes communales dans les villes des Yvelines qui disposent de terres fertiles. C’est le cas notamment de Saint-Quentin
en Yvelines. Véritables relais locaux, ces fermes pérennisent à long terme l’activité agricole de proximité, générant un minimum de pollution pour l’acheminement des produits, et permettent de
réduire les coûts d’exploitation. L’agriculteur a besoin de la ville pour écouler ses produits et l’urbain a besoin de l’agriculteur et de la campagne pour trouver des aliments frais et de
qualité.
Aménagement de la Seine en « axe vert »
Valorisons les atouts exceptionnels du département, en faisant de la Seine un axe de développement majeur. Le potentiel que représente la Seine pour le secteur du Mantois-Seine Aval, pour
le département, et plus largement pour la Région, est très insuffisamment exploité. Nous devons valoriser ce lieu unique de passage entre Paris et Le Havre en créant un véritable « axe
vert » autour duquel se développera une activité économique et touristique, permettant de nouvelles recettes.
Investissements prioritaires sur les zones en difficulté
Limitons les inégalités territoriales en créant des infrastructures, équipements publics sur les zones « sinistrées » de notre département afin de les rendre attractives pour les
entreprises. Priorité doit être accordée aux territoires comme celui de Meulan-Les Mureaux, où le taux de chômage est élevé et les salaires sont sensiblement inférieurs à la moyenne régionale.
Proposons aux PME-PMI du secteur automobile des dispositifs d’aides au développement ou de soutien pendant la période de crise : micro crédits, subventions, participation temporaire au
capital…
Prolongement du projet tram-train et mise au point d’un plan fluvial
Améliorons les transports pour les Yvelines avec des projets rapides à mettre en place, économes financièrement et pour notre environnement. Le tracé actuel très discuté de l’A 104 doit
être réétudié, et les projets de transports alternatifs, soutenus et accélérés, à l’image du projet de tram-train prolongeant la Grande Ceinture Ouest jusqu’à St Cyr-l’École et Achères, les
correspondances vers Paris et les pôles d’activité de ce secteur. Favorisons la liaison Poissy-Orgeval-Chanteloup-Conflans en préservant la richesse naturelle de la plaine de Chanteloup. Créons
un véritable « plan fluvial » départemental pour favoriser le transport fluvial local, touristique et patrimonial.
Exploitation des installations ferroviaires sous-utilisées pour mieux organiser le transport de
marchandises et réduire le trafic routier
Développons un plan logistique fondé sur la création de plates-formes de distribution et de chargement des marchandises en exploitant les installations ferroviaires sous-utilisées en
périphérie à Trappes ou à Saint Cyr Grande Ceinture. L’acheminement se ferait par Train-Tram vers la petite ceinture intra muros de Paris
Réduction des nuisances sonores liées au trafic aérien
Luttons contre les nuisances sonores en allant plus loin que la directive Européenne sur le bruit de l’environnement, en s’appuyant sur les études de l’observatoire du bruit francilien.
Des mesures simples, peu coûteuses, sont réalisables avec un peu de bon sens. Sur les zones des aérodromes de Vélizy-Villacoublay, ou de Toussus-le-Noble, premier aérodrome d’affaire francilien,
il faut imposer le respect des couloirs aériens fixés limitant le survol des zones habitées, et mieux adapter le plafond d’altitude pouvant réduire par deux le bruit.