Bien sûr, "réduire les dépenses" est loin des promesses électoralistes qui seront impossibles à tenir ! Des promesses qui sont de la surenchère, certaines sans intérêt économique mais qui flattent les extrêmes, et stigmatisent de potentiels coupables.
C'est une vraie réforme fiscale qui est à faire, tout en intégrant bien sûr, une égalité fiscale obligatoire, non la création d'une tranche à 75% : une mauvaise raison politique doublée d'un intérêt économique pratiquement nul si on compare ce que cette taxation à 75% des hauts revenus va rapporter face au déficit de nos finances publiques. Aucune "tranche" n'existant entre celle des " 45% " actuelle et celle des " 75% " annoncée, le vide serait vite comblé par de nouvelles "niches" fiscales, qui remplaceraient les tranches intermédiaires. Ce n'est pas une vraie réforme fiscale, mais une annonce démagogique.
L'idée d'une nécessaire réforme fiscale faisait consensus, on l'a remplacée par une caricature qui certes passe dans l'opinion-prendre aux riches, qui dirait le contraire-, a tourné en boucle dans les médias, mais marque en réalité une régression du débat politique. A moins qu'on assiste à un rétropédalage dans quelque temps ! Il y en a déjà eu un : Dans un entretien à Médiapart, F Hollande affirmait qu'un taux trop élévé de fisacalisation était contre-productif; on comprend alors l'étonnement de cette annonce dans son propre camp
Entre caricatures, "combats de coq", parties de ping-pong par médias interposées, la campagne oublie les préoccupations des Français !
"Un pays uni, rien ne lui résiste"