Philippe Bruneel, MoDem à Montigny le Bretonneux, lance un débat qui, à mon sens, mérite d'être lancé. Ce blog étant un lieu de débats et d'échanges, cela tombe bien !
Réagissez !
Antoine Junqua
Le sondage IFOP - LE PARISIEN qui doit paraître nous donne les informations suivantes :
- UMP-NC 27%
- PS 27%
- FN 8,5%
- MODEM 6,5%
- Front Gauche 5%
- NPA 3%
Cela me semble très inquiétant car, après la déroute des Européennes, ces nouveaux sondages ne sont pas bons et devraient tout de même nous amener à nous poser certaines questions sur la stratégie de notre mouvement.
De plus nous venons d'apprendre que notre sénateur Nicolas About, a rejoint la liste de Madame Pecresse sans quitter officiellement le MoDem, mais en se mettant en congé de notre parti, ne partageant pas, entre autres, la stratégie d'alliance à gauche sous jacente. Ce qui ne m'a pas étonné étant donné que sa position avait été déjà clairement évoquée lors de rencontre avec les élus centristes des Yvelines. Elus dont les positions sont aussi partagées que celles des adhérents tels que nous avons pu le constater lors de nos dernières réunions de circonscription sur Guyancourt-Montigny.
Anti-sarkozisme et isolement
Où allons nous, le savons-nous nous même ? Cet anti-sarkozisme, qui anime notre mouvement est, à mon avis et je l'ai toujours dit, suicidaire auprès de nos concitoyens. Notre volonté d'indépendance et de pouvoir travailler avec les uns (Droite) et les autres (Gauche) s'est malheureusement évanouie dans ce refus systématique de dialogue et de coopération positive avec le pouvoir en place. L’isolement ne mène à rien et l’absence de dialogue et de travail en commun sur les dossiers ne permet pas de faire avancer nos idées, ni d’infléchir ou d’enrichir les projets gouvernementaux. Il vaut mieux essayer de faire passer quelques idées, au travers de la recherche d’un consensus, que de ne jouer aucun rôle et n’avoir aucune possibilité d’amendement dans les décisions prises aujourd’hui et qui engagent notre pays pour au moins 10 ans.
Flou artistique
Le flou artistique qui entoure l'alliance à gauche ou le maintien de notre indépendance est tellement large et nébuleux que l'on ne sait plus très bien où nous sommes et ce que nous ferons. La preuve en est que, chez Madame Royal, les candidats MoDem aux régionales ne respectent pas la consigne nationale d'indépendance au premier tour.
Visiblement les Français ne nous soutiennent plus et n’accordent plus vraiment leur soutien à François Bayrou et son équipe nationale. La preuve en est de notre chute systématique et irrémédiable dans les sondages depuis la fin de l’élection présidentielle. Le centre, duquel est issu notre mouvement, n’est plus et a donné place à grand nombre de courants dont les responsables ne se parlent plus vraiment et laissent les adhérents dans une perplexité grandissante.
Questions ouvertes
Je pose les questions suivantes :
- Est-ce cela que nous avons voulu en créant le MoDem ? En faire un parti fermé et marginal de la scène politique française qui ne sait plus ni où sont ses racines ni où va son avenir.
- Est-ce pour cela que nous nous sommes engagés dans ce mouvement ? Pour porter ce constat en lieu et place d’un projet moderne et humain que l’on s’efforcerait de construire dans le dialogue avec les autres forces républicaines de notre pays.
Où est notre projet politique, au delà des ambitions présidentielles de notre leader ? Projet qui se doit de commencer aujourd’hui, avec toutes les sensibilités centristes, par notre apport à ce qui se décide maintenant et engage notre pays et notre vie de citoyen. Action qui doit permettre à ce projet de devenir « le projet de demain » pour notre pays.
Restant dans l’attente de vos réactions, suggestions, j’espère que mes interrogations ouvriront ou enrichiront le débat au sein de notre mouvement.
Très cordialement,
Philippe Bruneel.