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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 18:13

vacalv-havel.jpgC'est tout cela, et encore bien plus, qui résume la disparition de Vaclav Havel, aujourd'hui,18 Décembre.                                     

 

Né à Prague en 1936, homme de théâtre, écrivan, il utilise ses talents d'écrivain pour promouvoir son idéal démocratique. Il devient vite le représentant de l'opposition tchèque au régime communiste, un symbole de la dissidence anticommuniste, de la force de la résistance morale. En 1977, il est un des fondateurs et porte-parole de "la Charte des 77" qui défend les Droits de l'Homme dans son pays, puis dans tous les états "socialistes" de l'Europe de l'Est en devenant le leader du "Forum civique" qui rassemble les mouvements d'opposition : une action qui lui vaut cinq ans de prison.

 

Cette reconnaissance nationale, et bientôt internationale, le conduit à être élu premier président de la République tcécoslovaque, puis, malgré son opposition à la partition de son pays (la "révolution de velours"), il est le premier président de la République tchèque. 

 

Il n’est ni de droite, ni de gauche, mais humaniste. Et lui l’ancien opposant, marginal à la tête d’une poignée d’intellectuels éclairés, se retrouve soudain à représenter tout un peuple. (source: journal "La Croix")

 

Artisan de l'entrée de son pays dans l'Union européenne, il est aussi un européen convaincu ( l'Europe est bien présente dans ses écrits)  qui pourrait nous inspirer aujourd'hui !

 

Voir ce que dit le journal cité ci-dessus sur ce sujet: Vaclav Havel regrette souvent dans ses discours la tiédeur des Européens : « Les occidentaux ont combattu le communisme pendant des décennies. Et aujourd’hui, alors que le communisme s’est écroulé, ils donnent l’impression de ne pas savoir quoi faire de leur victoire… ».

 

Souffrant depuis un long moment, il se retire de la vie publique en 2003.

 

Voir ce que dit le site de François Bayrou sur celui qui représentait le plus formidable amour de la liberté

    

Une citation qui résume bien cet "inspirateur" :

 

 L'indépendance n'est pas un état de choses. C'est un devoir.

 

 

.

 

 

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 10:55

Pour la dixième fois en 2 ans, nos dirigeants européens annoncent que l’Europe et la zone euro sont sauvés. Est-ce vraiment sûr ? endettement.jpg

On a perdu beaucoup de temps, beaucoup de points flous restent à résoudre et l’accord est essentiellement négatif, répressif, sans donner d’espoir.

- L’Europe avance, mais… :

. En premier lieu, on ne peut que regretter l’affaiblissement, pour ne pas dire la fin, de la méthode communautaire, avec des autorités de l’UE peu existantes, au profit de la méthode intergouvernementale qui exacerbe les égoïsmes nationaux et glorifie les « petits chefs » aux dépens de la solidarité commune.  Le traité prévu, d'une part ne règlera pas la question urgente des ressources,et, d'autre part, ne semble être qu'un projet de traité intergouvernemental à côté de l'autre : sera-t-il ratifié par les parlements nationaux ?

Isolé, le Royaume-Uni va en profiter pour torpiller le projet de la Taxe sur les transactions financières et continuer de favoriser l’évasion fiscale. Au temps de la recherche urgente de ressources budgétaire, cela pose un grave problème … Une harmonisation fiscale devient de plus en plus nécessaire en UE ou zone euro, notamment pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.

  Il est urgent de favoriser des méthodes démocratiques : pour que le plan de redressement réussisse pleinement, il faut impliquer les électeurs ;  trop souvent, ces plans ont échoué pour des raisons technocratiques et de rejet des populations. Il faut donner une vision, un espoir qu’on cherche vainement. Elaborer un traité entre gouvernement en  ignorant totalement les députés du  Parlement européen élus par les citoyens ne risque pas d'être un gage de succès !

Bien sûr, il faut sortir d’urgence du piège de la dette qui donne trop de pouvoir aux créanciers et aux agences de notation. La responsabilité des dirigeants sortants est écrasante et 7 majorités ou dirigeants ont changé récemment dans les 27 pays de l’UE.

 - Le pouvoir en France est schizophrène :

 On ne peut pas dire à Bruxelles qu’on s’engage pour la rigueur (règle d’or, 3% de déficit maximum ou 0,5% de déficit primaire maximum, ce qui est déjà inscrit dans le traité de Maastricht et ce qui est demandé aux candidats à l'entrée dans l'UE) et faire le contraire en France.

 Le pouvoir maintient sa politique (déclaration de F. Fillon de lundi 5 décembre, lui qui a parlé plusieurs fois de « faillite », V. Pécresse parlant en confidence de situation très difficile), sans prendre en compte la récession de fin 2011 / début 2012. La probabilité d’atteindre un taux de déficit de 6% est forte au moment où notre pays risque de perdre 2 crans dans sa notation, augmentant ainsi le coût des emprunts. Cet aveuglement électoraliste est dangereux.

Il faut voir la vérité en face !

 On ne peut donc que regretter que l’intérêt de la France et des Français soit bien mal défendu : droguée de dettes, elle devient de plus en plus dépendante.

 Olivier Barthalon et Viviane Boussier

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 22:22

livres-de-s.goulard.jpg

 

Une partie de la zone euro traverse une crise sans précédent, dont les répercussions menacent la crédibilité de l’ensemble. Les plans de sauvetage se succèdent, les déclarations se multiplient. Dans la confusion ambiante, il est difficile pour les citoyens de s'y retrouver. Pour vous y aider, j'ai décidé [la députée européeenne Sylvie Goulard] de créer cette rubrique spéciale.

 

Vous y trouverez différentes chroniques et articles parus dans la presse retraçant l'historique des décisions prises avec le Parlement européen pour réformer la "gouvernance économique européenne", autrement dit pour mieux gérer l'euro et les finances publiques à l'avenir.

 

Vous pourrez également y lire mes [les prises de position de Sylvie Goulard] prises de position sur la gestion de la crise, dans laquelle le Parlement européen n'est HELAS pas directement impliqué, et la question de la légitimité démocratique qui, à [son]mon sens, est la question la plus fondamentale qui se pose aujourd'hui à la zone euro.

 

... 

 

Les principaux points abordés dans cet article :

 

-Réforme de la gouvernance économique européenne : rappel des faits

 

-Prises de positions dans la presse et discours.

 

 -Historique et enjeux de l'adoption du "paquet sur la gouvernance économique".  

 

-Gestion de la crise et légitimité démocratique de la zone euro.

 

Le développement de cet article est sur le site de Sylvie Goulard, députée de l'Ouest

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 15:23

 Après des mois de mobilisation, la décision tant attendue est enfin officielle : le PEAD sera maintenu pour 2012 et 2013 ! OUI, … mais ? pain--2--copie-1.jpg

Rappel  des faits: (source :"Europe-Midi", lettre du Mouvement Européen du 15 Novembre)

 Le 13 avril 2011, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt dénonçant l'illégalité du PEAD. En effet, ce  Programme, en vigueur depuis 1987, a mis en place un accord permettant à l'Union européenne de troquer des surplus de matières premières alimentaires contre des produits alimentaires finis, via des appels d'offre communautaires auprès des professionnels de l'alimentation. Dans le cas où les stocks de produits finis ne sont pas disponibles, les Etats disposent d'enveloppes leur permettant d'acheter ces produits directement sur les marchés. La décision de la CJUE, en déclarant que le PEAD ne dépendait plus de la Politique Agricole Commune, mais de l'aide sociale, et devait être revue à la baisse, a mis en balance une aide apportée à près de 18 millions de citoyens européens dans 19 des 27 Etats membres, soit une baisse de 80 % dès le 1er janvier 2012 (113 millions d’euros contre 480 millions prévus).

Ce programme était bloqué puisque sept états, dont l'Allemagne, un des  principaux  contributeurs, opposaient  leur veto. Rien qu’en France, troisième pays bénéficiaire des fonds européens, 130 millions de repas sur les 440 millions généralement distribués ne l’auraient plus été dès 2012, selon les associations.

Depuis le 14 Novembre

En acceptant de maintenir le montant de sa contribution, l'Allemagne a débloqué la situation.

Même si c'est une grande satisfaction pour tous les gens dans le besoin (Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire), si Olivier Berthe, président des Restos du Cœur, salue  une très bonne nouvelle pour l’Europe, et un soulagement pour les plus démunis, et le sens des responsabilités de l’Allemagne qui évite à l’Europe une crise humanitaire, les présidents des principales associations caritatives ont bien conscience qu' il sera donc important dans les mois qui viennent de se mettre autour d’une table pour voir quel autre dispositif on peut imaginer (Olivier Berthe).

Le programme est sauvé dans l'immédiat;  mais c'est un sursis de deux ans, puisque sa  disparition est programmée en 2014, l'Allemagne affirmant qu'après cette date, il ne faudrait plus entendre parler de ce programme et, plus grave, de politique sociale à l'échelle européenne.

Peut-on envisager une Europe économique sans Europe sociale, sans une vraie politique sociale de solidarité européenne  (Didier Piard, Président de la Croix-Rouge française) ?

 Reste à inventer des solutions pour trouver des financements pérennes pour le PEAD; la balle est donc dans le camp du Parlement et de la Commission, car écrire cette nouvelle génération de l’aide alimentaire en Europe ne [peut] se faire sans les institutions européennes  (Alain  Seugé, Président de la Fédération française des banques alimentaires).

Une suggestion du Commissaire à l'agriculture Dacian Ciolos, pourrait faire passer cette aide sur le budget de l'UE, et réduire les contributions nationales : un sujet  à suivre donc !

Soyons positifs, ce sursis obtenu pour le PEAD est une bonne nouvelle pour  les plus démunis,  dans un contexte social  aujourd'hui  difficile.

 

Denière nouvelle: Lu sur le site de Nathalie Griesbeck, députée européenne :

Le Parlement Européen s’est exprimé mardi 15 novembre en faveur du rapport sur la plateforme européenne contre la pauvreté et l’exclusion sociale, une adoption qui nous rappelle que l’Union ne se préoccupe pas seulement de la dette des Etats membres mais aussi de la promotion de la solidarité entre les Etats et entre les citoyens européens, en particulier quand il s’agit de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale...

La totalité de l'article est sur le site de la députée 

 

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 08:54

Ce lundi 17 Octobre, était la journée de la lutte contre la pauvreté .

 

A un moment où la précarité augmente, pas dans un monde lointain, mais à nos portes, nous continuons à nous mobiliser pour que les égoïsmes nationaux ne l'emportent pas sur la solidaritépain--2-.jpg 

 

Jean-Luc Bennahmias, Marielle De Sarnez, Nathalie Griesbeck et Robert Rochefort, députés européens du Mouvement Démocrate, ont rappelé lundi 17 octobre leur "attachement au Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) et combien il est essentiel de trouver une solution politique sur cette question qui relève de l'urgence absolue pour les plus vulnérables d'entre nous".

 

"La période actuelle est difficile. Raison de plus pour se serrer les coudes", ont déclaré les quatre députés européens d'une même voix. "Tout au long de ces trente dernières années, les inégalités n'ont cessé de se creuser en Europe", ont-ils rappelé. "Aujourd'hui, ce sont 80 millions de personnes qui sont menacées par la pauvreté dans l'Union européenne (UE)", se sont-ils indignés. ...

 

...Dans la période actuelle, assurer le financement des 480 millions d'euros annuels du programme est un minimum. Dès lors, ne pas mettre ce dossier à l'ordre du jour du Conseil européen du 23 octobre 2011 serait une ultime provocation", ont-ils estimé. "Il est grand temps de mettre fin à cette séquence de tergiversations inutiles. Les solutions pour sortir du blocage existent : la Commission européenne a proposé que l'on puisse utiliser à la fois les surplus alimentaires de la PAC et acheter les compléments sur le marché, en utilisant la base légale de la cohésion sociale", ont-ils mis en exergue.

"Nous attendons donc des dirigeants européens qu'ils assument leur devoir de solidarité. L'avenir du PEAD doit être assuré. Personne ne comprendrait qu'il en soit autrement", ont conclu les députés européens du MoDem.

 

La totalité du communiqué est sur le site du Mouvement Démocrate

 

L'hitorique de ce sujet, véritable feuilleton pour sauver le PEAD est suivi sur le site du MoDem 78  ( rubrique Europe" dans "actualité") et, (sous le titre "l'Europe va-t-elle couper les vivres de l'aide alimentaire")   sur le site du Mouvement Européen Yvelines : 

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 21:30

22°  RENDEZ-VOUS DE LA MONDIALISATION

L’avenir de la zone euro dans la mondialisation

 

Jean-Pierre Clève a participé il y a quelques jours à un colloque du Centre d'Analyse Stratégique, portant sur l'avenir de la zone euro dans la mondialisation.
Vous trouverez ci-joint un relevé de ses notes prises lors des interventions de Jacques Delors et de Sylvie Goulard. 

 

30 juin 2011

Extraits des interventions de :

Jacques Delors et de Sylvie Goulardsylvie-goulard-au-parlement.jpg

 

 

Dix ans après sa création, l'euro a connu sa première crise majeure. Au-delà des turbulences financières internationales, cette crise révèle une fragilité directement reliée à cette construction originale, qu’est une union monétaire sans union politique. Si le diagnostic est aujourd'hui largement partagé - une discipline budgétaire insuffisante, une surveillance macro-économique incomplète, une supervision bancaire trop décentralisée- les avis divergent sur les manières d'y remédier. Faut-il renforcer les règles et les sanctions ? Faut-il accomplir quelques pas supplémentaires dans la direction du fédéralisme ? Comment traiter le problème irrésolu du partage du fardeau des crises entre pays ainsi qu'entre secteur public et secteur privé ?

Les gouvernements apparaissent parfois en retard sur le marché et en décalage par rapport à l'institution fédérale et indépendante, qu’est la banque centrale européenne. Pourtant, ils n'ont pas ménagé leurs efforts, du plan d'aide à la Grèce, au futur mécanisme de stabilité financière, en passant par le Fonds Européen de stabilisation financière.

Dans ce contexte de divergences persistantes des économies nationales, l'économie allemande a aujourd'hui retrouvé son niveau d'avant la crise et peut vouloir s'imposer contre le modèle le plus efficace, tandis que le rythme de la croissance française paraît s'accélérer mais reste en retrait.  Que vaut, dans ces conditions, une relation franco-allemande jouant un rôle d'entraînement de la zone ?subprime.jpg

L' « Eurosystème » est indépendant de tous les pouvoirs. Qui peut-être en 2011, le garant de la confiance hiérarchique ? La crise n'a-t-elle pas de facto, brouillé la frontière entre pouvoir monétaire et pouvoir politique ? Le Parlement Européen, acteur renforcé par le traité de Lisbonne, entend faire pleinement entendre sa voix et peser sur le devenir de l'euro. Quel est le meilleur levier pour renforcer la légitimité démocratique de la zone euro par là-même la confiance des citoyens européens dans leur monnaie unique.

 

Deux témoignages différents et complémentaires, d’un côté Jacques Delors, personnage historique et emblématique, témoigne avec sagesse de la force des actions passées, de l’autre Sylvie Goulard apporte une contribution dynamique, plus actuelle et aussi volontariste, appelant à dépasser les clivages nationaux.

Jacques Delors conseille de relire le traité de la CECA, document modèle de la construction européenne. Il précise que l'esprit fondateur a toujours prévalu, il cite le SME, l'acte unique européen, la construction de l'euro et les progrès d’interventions du Parlement européen.

Quand on entend les politiques d’aujourd'hui : « avoir peur d'agir contre leur opinion publique dans les décisions touchant l'Europe, rappelons que les fondateurs ont souvent agi à contre-courant de leur opinion publique, pour le bien de tous ».

L'ère du temps a changé, l'élargissement n'est pas en cause, les modalités sans doute et le manque de modestie de quelques nouveaux arrivants. La peur du global a fait demander plus à l'État Nation, et l'individualisme contemporain pousse à se recroqueviller.

La question institutionnelle se pose car la méthode communautaire est en recul, en particulier la dynamique de la majorité qualifiée. La différenciation a permis des accords comme l’Espace de Schengen et l'euro. Pourquoi les pays qui ne veulent pas d’un projet devraient empêcher les autres d’innover ? La commission a un droit d'initiative qu’elle doit mettre en œuvre.

Au G20, l'Europe est représentée par sept personnes différentes, quelle crédibilité vis-à-vis des autres grandes puissances ?

Le chaînon manquant des institutions est la coopération, il y a un  scepticisme des Anglo-Saxons, qui disent que le système ne peut dépendre de la seule coopération, et qu'il faudrait des institutions, or l'esprit de coopération a dans le passé fait ses preuves.

 

Quand certains, aujourd’hui, conteste l’euro, regardons ce qu’il a apporté, depuis sa création, de 1999 à 2010 :

  - la zone euro a obtenu une croissance économique moyenne de 2,1 %,

  - l’inflation a été maîtrisée,

  - 16 millions d'emplois ont été créés,

  - un tiers des investissements réalisés, en interne dans la zone euro,

  - un tiers des échanges économiques réalisés, en interne dans la zone euro

  - l’euro représente 26 % des réserves monétaires mondiales. Si un pays quitte l'euro, il perd aussitôt 20 % de son  pouvoir d'achat et voit sa dette multipliée par deux ou trois.

 

Mais l'euro ne nous protège pas des bêtises de certains pays.

Il aurait fallu en complément, un pacte de coopération économique. Il y a une irresponsabilité du Conseil Européen, il faut faire jouer la coopération et la mutualisation.

La proposition de l'économiste Jacques Delpla sur la mutualisation de la dette est une excellente idée. Il s’agit de créer 2 catégories de dette : des bleues et des rouges, 60 % de la dette des pays, en bleu, de la bonne dette correspondant à la norme européenne admise, et le reste en rouge dépendant de chaque Etat. La responsabilité européenne conjointe des dettes bleues entrainera pour tous, une baisse des taux et une crédibilité internationale, y compris pour l’Allemagne, et l’arrêt de la spéculation. Cela créera un marché collectif de la dette. Par contre, chaque Etat restera responsable à des taux différenciés par pays, de sa dette rouge, pour laquelle il devra faire à des échéances qui lui incomberont personnellement.

La rigueur est nécessaire,  mais est-ce possible d’engager une rigueur sans retour de la croissance. Il faut préconiser des emprunts par des eurobonds.

Après les pompiers, que vienne à nouveau, le temps des architectes.

On a refusé la coopération, du coup, on a l'ingérence économique.

 

Le contexte européen actuel a introduit un principe de codécision avec le Parlement Européen, d’où le témoignage de Sylvie Goulard, parlementaire européenne, membre du bureau national du MODEM.

La crise financière n'est pas seule en cause, précise-t-elle, ne faisons pas porter à l'euro, le poids de nos insuffisances en politique économique. En France, nous n’avons jamais réglé le problème de nos déficits publics. « Les Français aiment les règles rigides et les pratiques molles » (Tocqueville) rappelle-t-elle.

Dans les choix que les Européens ont faits, ils ont pensé que les acteurs futurs auraient de la vertu ! Français et allemands ont refusé de déléguer des pouvoirs au niveau européen, s’opposant même au principe de statistiques communes pour avoir au minimum, un outil de mesure crédible !

A l'été 2007, vrai début de la crise,  la réaction de la BCE a été exemplaire.

A l’échelle européenne, la cour constitutionnelle allemande n'est qu'une cour « locale », elle ne peut imposer ses règles à l’Europe entière.

L'Europe est une vraie communauté de droit. Il faut un renforcement de la discipline communautaire à l’exemple des tempéraments venant  du nord de l'Europe. La commission a un droit d'initiative qu’il est nécessaire de valoriser, la discipline doit être renforcée et le pacte de stabilité respecté.

Il est indispensable d’utiliser les outils macro-économiques de collaboration pour gérer les dettes publiques et le maintien de l’emploi,  et de faire converger les cadres nationaux. La règle récente du « semestre européen » permet de se parler avant l’élaboration des budgets de chaque pays et donc de se rapprocher.

Sylvie Goulard soutient également la proposition de Jacques Delpla et de son collègue allemand.

Elle critique le leadership du couple franco-allemand qui impose ses préconisations aux autres pays, et en particulier aux petits pays, avec une concertation insuffisante.

Enfin, il faut parler de l’Europe aux autres pays du monde, les rassurer, être audible, expliquer la « machine européenne ».

Il y a un problème avec les agences de notation américaines, pourquoi ne pas créer une agence d'évaluation européenne indépendante, qui distinguerait « la qualité de la dette », en séparant les  dettes qui permettent de produire des revenus et d'assurer une croissance future.

Il est sûr que les marchés financiers apprécieraient les eurobonds.

 

 

notes mises en forme par Jean-Pierre Clève

Juillet 2011



Pour compléter ces notes, voici, un article de Sylvie Goulard (eurodéputée MoDem) parue dans les Echos qui explique justement ce que sont les euro-obligations, et enfin pour conclure les mots du Président du Mouvement Démocrate sur ce sujet :   "les règles et les structures d'une défense systémique de la monnaie européenne (mutualisation de la dette, structure commune de gestion et autorité politique) n'ont pas été mises en place et donc les même causes risquent à court terme de produire les mêmes effets".



 

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 09:10
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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 19:18
MDS-Photo-Parlement-Europ-en.jpg Sommet de Copenhague, Programme de Stockholm, Charters franco-britannique vers l'Afghanistan, lutte contre la faim, relations euroméditerréennes...

Retrouvez en cliquant ici toute l'actualité de la dernière session du Parlement européen , vue par Marielle de Sarnez, votre députée européenne !


Vous trouverez la fiche personnelle de Marielle de Sarnez sur le site du Parlement Européen en cliquant très exactement ici.
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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 12:50

Par sa politique en faveur de l'emploi, l'Union européenne est un acteur essentiel de la lutte contre le chômage et l'exclusion. Elle le démontre une nouvelle fois au Parlement européen avec l'examen en première lecture, d'un dispositif de microfinancement sensé permettre aux personnes qui sont privées d'emploi d'accéder malgré tout au crédit en vue de financer leur projet de micro-entreprise.


Dans ce contexte de crise, le dispositif doit devenir l'une des priorités économiques et sociales de l'Union. Il exprime l'idée d'une meilleure réinsertion sociale grâce à l'esprit d'entreprenariat et le développement d'une économie de services fortement territorialisée.


Lire la suite sur le site du Mouvement Démocrate.

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 21:20

Le mur de Berlin s'écroulait il y a 20 ans.


De la construction du mur en 1961 à sa chute en 1989, les deux Allemagnes créées en 1949  -la République Fédérale à l'Ouest et la République Démocratique à l'Est- étaient politiquement et physiquement séparées: par le mur à Berlin, par une frontière gardée par l'armée ailleurs.


Cependant, durant la période 1945 – 1961, donc avant la construction du mur,  de nombreux allemands ont franchi la frontière Est/Ouest, réputée infranchissable, au péril de leur vie.


C.D est  née en 1945 à Strelitz, dans le Mecklembourg, près de la frontière germano-polonaise. A l'Est donc, comme on disait à l'époque.


Voici son témoignage, très émouvant, sur son passage à l'Ouest  en 1954, avec sa famille.

 

Pour trouver une synthèse trés bien faite de l'histoire de l'Allemagne après 1945, vous pouvez consulter le site de l'académie de Nancy en cliquant ici.

 

Est-ce que les films et reportages, souvent très émouvants, abondamment diffusés en ce moment, en France comme en Allemagne, sur la chute du mur et les « deux » Allemagnes ne vous sont pas trop pénibles?


« Naturellement, ils m’émeuvent beaucoup. Personnellement, des détails pénibles me reviennent toujours brutalement en mémoire. L’angoisse et l’amertume émergent à nouveau. Mais en tant que citoyen, individuellement, on ne pouvait pas faire grand-chose.

Pourtant, nous avons réussi à cette époque à laisser notre malheur derrière nous et à prendre un nouveau départ. »


Quand êtes-vous passée à l'Ouest?


«Nous avions déménagé de Strelitz à Hindenburg, près de Rostock (Mecklembourg-Poméranie occidentale) en 1950 (je ne me souviens plus très bien…). Nous y possédions une assez grande ferme, dont nous allions être expropriés. Le nouveau régime la transformait en kolkhoze.

Nous avons donc fui en 1954, avant la construction du mur (13 Août 1961). A cette époque, conformément à la procédure d’accueil d’urgence des Allemands de l’Est qui regagnaient la République Fédérale (22 Août 1950) (1), il n’y avait à la frontière que des barbelés.

Nous avons donc quitté Hindenburg en voiture jusqu’aux environs de Berlin-Pankow (2), où habitait mon grand-oncle (frère de ma grand-mère), qui était en outre garde-frontière. Il est venu à notre rencontre, car il était au courant de notre projet. Il nous a montré les endroits à

éviter en raison de la présence de mines. Il pensait effet qu’il était plus prudent que nous continuions à pieds. Lui rentrerait par un autre chemin, car il aurait été trop dangereux pour lui de nous accompagner. Il faisait nuit. Nous sommes partis de nuit, avec armes et bagages, empruntant le chemin qu’il nous avait conseillé pour éviter les mines. Mon jeune cousin et moi étions cachés dans un panier d’osier, pour éviter que nous ne fassions des bêtises ou que nous nous égarions loin des adultes. Nous avons couru droit devant nous dans la nuit à travers les barbelés, pour rejoindre mon grand-oncle chez lui, à Berlin-Pankow. Il nous a ensuite conduit en voiture à la station de métro la plus proche, en direction de Tegel(3), où se trouvait un camp d’accueil. Nous sommes montés en confiance dans le métro, qui était bondé. Nous, les enfants, étions assis sur ce fameux panier d’osier, dans le coin d'un passage entre deux wagons. Ma grand-mère tremblait de peur d’être contrôlée au passage à la frontière. Quelques minutes plus tard, le train s’arrêta dans le centre-ville, vraisemblablement en secteur occidental. De nombreux voyageurs se pressèrent pour descendre. On entendait « Attention, contrôle ! ». Mamie ne savait pas s’il s’agissait du terminus ou d’une station de correspondance. Alors nous sommes descendus et avons demandé notre chemin. Il nous fallut marcher encore un bon bout de chemin à travers les rues avant d’arriver finalement à Tegel où nous fûmes pris en charge. Ensuite, nous avons été envoyés au camp de réfugiés de Tempelhof  (4).

En 1956, nous avons été transférés au camp de Marlsbach, puis à celui de Saint Blasien, tous deux en en Forêt Noire. »

 


C. D. a ensuite , beaucoup plus tard, quitté l’Allemagne. Mais elle garde des liens étroits avec son pays natal.


Propos recueillis et traduits par Jean-Luc Théron.

L'illustration vient du site de l'Académie de Nancy, cité en début d'article.

 

(1)La loi sur l’accueil d’urgence des Allemands sur le territoire fédéral fut promulguée le 22 août 1950. Elle réglementait l’admission des réfugiés en provenance de la RDA ou de Berlin-Est.

Pour obtenir un permis de séjour en RFA et à Berlin-Ouest, les réfugiés devaient se soumettre à une « procédure de reconnaissance ». A la suite de quoi leur était assigné un lieu de résidence.

Cette réglementation avait pour but de répartir harmonieusement entre les différents « Länder » l’afflux des réfugiés.

 

(2) Pankow: district situé au Nord de Berlin qui fut le siège du Gouvernement de la RDA de 1949 à 1968. À l'époque de la Guerre froide, l'expression « gouvernement de Pankow » était habituellement utilisée pour désigner le gouvernement de la RDA, la souveraineté sur Berlin lui étant ainsi déniée.

 

(3) Tegel : L'aéroport de Tegel se situe au nord-ouest du centre de Berlin dans l'arrondissement de Reinickendorf. C'est le principal aéroport parmi les trois aéroports berlinois.Pendant le Blocus de Berlin y fut construit la plus grande piste (2400 m) d'Europe, en seulement deux mois de travaux, par les forces françaises en Allemagne. Ainsi le premier avion du pont aérien a pu atterrir le 5 novembre 1948, un mois avant son ouverture officielle.

Pendant la guerre froide et à cause du statut spécial de Berlin-Ouest, seules les compagnies aériennes alliées pouvaient atterrir à Tegel. Il fallut attendre le 3 octobre 1990, date de la réunification allemande pour que la Lufthansa puisse également bénéficier de ses installations aéroportuaires.

 

(4) Tempelhof : quartier de Berlin (Tempelhof-Schöneberg) et célèbre aéroport, créé en 1923.

C'est le plus vieil aéroport commercial au monde et le premier aéroport à avoir été relié par un métro en 1927. Durant la phase de réaménagement de Berlin sous la direction d'Albert Speer, le troisième Reich avait décidé en 1934 de remplacer le terminal. Le nouveau projet fut réalisé par Ernst Sagebiel. Les travaux se sont déroulés entre 1936 et 1941. Après la Seconde Guerre mondiale, Tempelhof fut l'un des aéroports utilisés par les Américains et les Britanniques pendant le pont aérien de 1948 et 1949, période où le ravitaillement fut acheminé par avion. Les Berlinois appelaient ces appareils acheminant la nourriture les « bombardiers de friandises » (Rosinenbomber). Du charbon, des vivres et même une centrale électrique en pièces détachées furent amenés à Berlin-Ouest.

L’aéroport fut fermé le 30 octobre 2008.

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